Ceci n'est pas un mémoire. C'est une ébauche biographique qui a pour objet l'histoire d'1/3 d'une vie ordinaire
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Naissance d' Eudore Gagnon (arrière-grand-mère)
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Naissance d' Huguette Gagnon (grand-mère)
Les années 1940 sont caractérisées principalement par la consommation de masse. La société libérale favorise le développement industriel (multiplication d’entreprises) et l’harmonie sociale (allocations et assurances). La qualité de vie s’accroit, ce qui engendre une augmentation importante du taux de natalité. Puisque les francophones participent peu à la propriété des entreprises et que les politiciens sont anglicisés, l’élite est principalement anglophone et la société traditionnelle perdure. -
Naissance de Sylvain Mercier (père)
La Révolution tranquille des années 1960 est caractérisée principalement par une modernisation de l’État québécois qui occasionnera une importante réforme de l’éducation. L’Église perd beaucoup de pouvoir. Sous des discours nettement marqués par une idéologie fonctionnaliste et par la mise en valeur du capital humain, le système scolaire se transformera en accord avec des valeurs de justice sociale, de démocratie et de développement socioéconomique. -
Séparation de mes parents
Le jour où ma mère est sortie de la maison familiale, j’ai pu commencer à respirer. Que l’on se comprenne, je n’ai jamais manqué de rien. Matériellement. Vu de l’extérieur, nous étions une famille nucléaire ordinaire : on sourit sur les photos, mon père est [très] charismatique et ma mère fait [très] mal à manger. Vu de l’intérieur : mon père travaille et revient [très] tard, ma mère me lâche seulement lorsque je pleure [le matin] ou lorsqu’elle n’a plus de voix pour crier [le soir]. -
Embaucher chez Mattel
Le jour où j’ai été embauché chez Mattel, je n’avais pas de diplôme. Pendant 7 années, j’ai eu la chance de rencontrer et de travailler avec des personnes incroyables, une famille, ma famille. Elles m’ont encouragé à rester moi-même, ce qui m’a permis de construire mon identité en explorant les facettes de ma personnalité. Mon travail a été valorisé continuellement, développant ainsi une confiance en moi et en mes compétences professionnelles. -
Passation de l’épreuve uniforme de français
Le jour où j’ai passé l’EUF, j’ai obtenu mon DEC en design industriel. Faire l’examen du MEES a pris 7 ans d’introspection et de combats internes : j’avais une peur irrationnelle de l’écriture depuis l’enfance. Je trouvais différentes stratégies pour écrire le moins possible. Pour ne donner que 2 exemples, je n’écrivais pas dans les cartes d’anniversaire et je CTRL-c/CTRL-v d’anciens courriels de collègues pour en envoyer un. Le jour où j’ai passé l’EUF, je me suis inscrite au BEPEP. -
Entendre la plus belle preuve d’amour
Le jour où ma mère m’a avoué ne m’avoir jamais aimé, j’ai pu commencer à vivre.
« Mom, pourquoi tu fais ça ? S’teplait, dis-moi pourquoi. »
« Parce que j’t’ai jamais aimé. Mais j’ai vraiment essayé. » Lorsqu’elle dit avoir essayé, je la crois : je me souviens de certains moments où je me suis demandé : « Pourquoi elle me parle doucement? » J’ai commencé à vivre à 27 ans, quand j’ai compris que ce n’était pas ma faute.