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Aux alentours de 20h30, plusieurs centaines de supporters niçois se dirigent vers la tribune présidentielle. Un mouvement de foule au motif encore flou qui provoque une altercation avec les services de sécurité. Par la suite, Jean-Pierre Rivère, le Président du Gym et Julien Fournier, le Directeur général, quittent le stade, à la demande des services de sécurité.
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Le chef du service d'ordre public de la police de Nice l'affirme, "on a évité la casse, c'est le plus important. Pas de blessé chez les assaillants ni d'interpellations. Un policier légèrement atteint à la lèvre. Surtout, il fallait éviter les mouvements de panique et les intrusions dans la tribune et les salons. Il y avait des femmes, des enfants. C'est aussi pour cela que nous avons évité d'employer des gaz lacrymogènes et que les policiers ont fait preuve d'une grande retenue."
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Dans un communiqué publié sur Facebook, les Ultras de la Populaire Sud affirment qu'ils « n’endossent pas la responsabilité » de ces incidents. Ces derniers y voient plutôt une manoeuvre orchestrée par le Gym pour afin de les décrédibiliser.
Une version réfutée en bloc et qualifiée de « délirante » par le club. -
Contraint de quitter le stade, le Président se défend dans une interview à Nice-matin : "Il ne faut pas avoir la mémoire courte", dit-il, rappelant qu'il injecté 12 millions d'euros dans le Gym lorsque le club était en difficulté. Il reconnait avoir quitté l'Allianz Riviera, samedi, sur un sentiment de ras le bol mais "pas dans un rapport de force avec nos supporters."
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Une réunion entre les différents acteurs et le préfet se tient. Des débats où la question de la sécurité de l’Allianz Riviera est une fois de plus évoquée.
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"Des identifications sont en cours, des identifications vont être faites" précise le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat. Non sans difficultés. "On est face à une difficulté classique, dès lors qu'il y a mouvement de foule, il est difficile d'identifier et dire qui a fait quoi" explique-t-il. "A priori, il s'agit d'une frange de jeunes assez incontrôlables, qui restent en marge du groupe de la tribune sud et qu’on apprend à connaître depuis le début de la saison" rajoute François Bargel.
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À la suite de ces débordements, l'OGC Nice est convoqué d’urgence par la Ligue de football professionnel qui se réunit, en commission de discipline. Le club risque de lourdes sanctions.
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Après audition des dirigeants de l'OGCN, la commission de discipline de la LFP place le dossier des incidents survenus contre Evian "en instruction". En attente de sanctions définitives, elle prononce la fermeture à titre conservatoire de la tribune Sud. Le club a immédiatemment décidé de faire appel.
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Via un communiqué publié sur le site du Gym, la direction du club indique qu’elle fait appel de la décision de la commission de discipline de la LFP. "Cette sanction, très lourde, pénalise une fois de plus le club, mais aussi des milliers de supporters totalement étrangers à ces événements. […] À aucun moment, que ce soit à l'intérieur du stade ou à leur sortie, les dirigeants du club n'ont été confrontés de près ou de loin à un sentiment d'insécurité à leur égard."