-
Depuis, 1215 et la première version de la Magna Carta, les souverains anglais doivent
tenir compte de l’avis du Parlement -
le roi Charles 1er veut établir une monarchie absolutiste, ayant développé des ambitions coûteuses en matière de
politique étrangère.
Il rencontre une forte opposition de la part du Parlement et doit céder.
Il signe un document rédigé par les parlementaires, baptisé « Pétition des Droit » le 1er juin 1628, et limitant ses propres pouvoirs. C’est une loi constitutionnelle très
importante qui confirme par exemple que le vote de l’impôt est du ressort exclusif du
Parlement. -
Le 27 mai 1679, l’Habeas Corpus Act est voté par le Parlement. Son intitulé est : « Une
loi pour mieux assurer la liberté du sujet et pour la prévention des emprisonnements outre-mer ».
Cette loi, dont les origines remontent à l’Antiquité 18, protège les sujets de la détention arbitraire. Un
prévenu doit être présenté à un juge dans les trois jours qui suivent son arrestation, le juge peut libérer
un prévenu faute de preuves suffisantes, etc -
Le 16 décembre 1689, le Parlement impose aux deux souverains la déclaration des Droits
ou Bill of Rights. Ce texte rend l’avis du Parlement indispensable pour la suspension de lois,
pour leur mise en œuvre, mais aussi pour la levée d’un nouvel impôt, etc. De plus, les droits des
sujets sont renforcés, comme le droit de pétition, de vote, etc. La monarchie britannique est
définitivement limitée. -
l’Édit de décembre 1770 par Louis 15
-
-
Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont
créés égaux -
L’idée est séduisante mais le tissu économique français n’est pas assez compétitif et le traité
ruine l’industrie française. -
À Paris, la fièvre monte sur fond de chômage et d’un prix du pain qui n’en finit pas de
grimper. Entre le début de l’année 1787 et la fin du printemps 1789, le prix de la farine a doublé. -
Le parlement de Grenoble soulève le
peuple. La révolte résulte de la volonté royale de réduire les pouvoirs des Parlements. Les émeutes
sont très violentes. Les troupes royales venues exiler les parlementaires renoncent. -
Le 11 juillet 1792, la patrie est déclarée « en danger ». Les défaites militaires se succèdent.
-
pour le 1er mai 1789 pour résoudre la crise financière du royaume
-
À partir de l'automne 1788, la préparation des États généraux amène le tiers état dans son
ensemble à s'unir contre les privilégiés. Les partisans des réformes se donnent le nom de Patriotes
et forment le Parti National. La « société des Trente » prend la direction de ce mouvement. Ce mouvement est essentiellement bourgeois mais meneurs sont nobles comme Marquis de Condorcet ou Marquis de La Fayette. -
arrêter les progrès de l’irréligion et de la corruption
des mœurs (clergé) La noblesse n’entend en
aucune manière se dépouiller des droits seigneuriaux honorifiques et utiles (noblesse) l’abolition entière de tous les privilèges des nobles,
ecclésiastiques et gens en place (tiers-état) -
La réforme de l’impôt était attendue depuis longtemps. Elle était d’ailleurs au cœur des
doléances et de la réunion des états généraux. La suppression de la fiscalité d’Ancien Régime
qui se déroule de 1789 à 1791 amène à la mise en place d’un nouveau système présenté comme
universel et égalitaire. En réalité, la pression de la guerre aboutit à la mise en place d’une
fiscalité brutale et invasive -
dans la salle provisoire dite « des trois ordres »,
derrière l’hôtel des Menus Plaisirs à Versailles. 1.139 députés sont réunis mais les trois ordres sont
séparés. -
Le parti National est alors emmené par Emmanuel-Joseph Sieyès.
-
Le 17 juin 1789, un groupe composé du tiers état, des nobles libéraux et des clercs
proches du peuple se constitue en « Assemblée nationale » par suppression des ordres. -
: la salle du Jeu de Paume et le jour même
y font le serment de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une constitution. Cet engagement est, de
fait, un transfert de souveraineté et de sacralité du roi à la nation -
le marquis de Dreux-Brézé
porte l’ordre à Jean-Sylvain Bailly, président de l’Assemblée en qualité de doyen. C’est alors que,
selon la légende, le comte de Mirabeau aurait répondu au marquis de Dreux-Brézé : « Nous sommes
ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes. » -
le roi cède. Les États généraux sont devenus une assemblée constituante.
-
Des émeutes éclatent, et le 14 juillet, des groupes hétérogènes de bourgeois d’ouvriers
et de soldats rebelles prennent la vieille prison de la Bastille. Ils sont armés après avoir pillé les Invalides et pris les 30 à 40.000 fusils qu’ils y trouvent. Cet événement est vu rétrospectivement comme la première intervention significative du peuple parisien dans le cours des événements qui constituent la
Révolution française. Son importance réside aussi dans ses implications politiques et
symboliques -
Comme les pillards
n’existent pas, les paysans vont retourner leur
colère contre les nobles en réclamant les
« terriers » et parfois pillent et brûlent des
châteaux et des abbayes. -
Dans les provinces, les révoltes se multiplient dès l’annonce de la prise de la Bastille. À Strasbourg, l’hôtel de ville est saccagé par une foule en furie. Les élites municipales ne voulaient pas renoncer à leurs privilèges
-
Dans la nuit du 4 au 5 août 1789, l’Assemblée constituante met fin au système féodal. Tous
les droits et privilèges de classe sont abolis. 66 Le 5 octobre 1789, contraint et forcé, Louis XVI
valide le vote du 4 août. -
Le 5 octobre 1789, dans une atmosphère d’émeute, le roi valide aussi la DDHC ainsi que la
constitution dont la rédaction des 19 articles s’est achevé quatre jours plus tôt. La DDHC devient le
préambule de la constitution. -
Le 21 décembre 1789, une loi est votée afin de mettre en vente l’ensemble des biens du clergé.
Ces biens devenus « biens nationaux » doivent être mis aux enchères pour renflouer les caisses de
l’État. C’est la Caisse de l’Extraordinaire qui est créée ce jour-là, afin de gérer cette gigantesque
opération. Dans le même temps, une nouvelle monnaie papier voit le jour. Ces billets sont
assignés (gagés) sur la vente des biens du clergé. On va donc les appeler les Assignats. -
Le 21 octobre 1790, l’assemblée nationale décide que le drapeau national sera désormais
blanc avec un quartier bleu, blanc et rouge. Le blanc est alors associé à la France et non au roi -
Les 20 et 21 juin 1791, le roi et sa famille tentent de partir vers Montmédy dans la Meuse. C’est un lieu fidèle au roi et Louis XVI veut y retrouver le marquis de Bouillé, des troupes
fidèles et les ressources pour y lancer une contre-révolution. -
Le 22 juin 1791, le cortège est arrêté à
Varennes-en-Argonne dans la Meuse. Le roi a été reconnu au relais de Sainte-Menehould dans la
Marne par le maître de poste, Jean-Baptiste Drouet. Le 25 juin à 22 heures, le roi est de retour aux
Tuileries, raccompagné par une foule hostile. Cet événement est un tournant dans la Révolution.
Le départ du roi est présenté comme une fuite, c'est-à-dire comme une trahison et cela change
tout. -
Le 3 septembre 1791, une nouvelle constitution est promulguée. La souveraineté du roi est
transférée à la Nation. L’égalité devant l’impôt est décidée, la suppression des parlements, la sécularisation de l’État civil, du droit
d’aînesse, de la dîme. Le roi exécute les lois mais dispose d’un droit de veto.
suspensif. Louis XVI accepte le texte le 13 septembre et prête serment le lendemain, il n’a pas d’autre
choix. Depuis Varennes, il est un roi sous surveillance, totalement discrédité. -
Le 20 avril 1792, la France entre en guerre contre une coalition de monarchies
européennes composée autour du Saint-Empire. Cette première coalition comprend aussi la
Grande-Bretagne, l’Espagne et la Prusse ainsi que d’autres États plus modestes -
Le 25 avril 1792, Claude Joseph Rouget de Lisle, officier français du génie, compose un
chant de marche pour l’armée du Rhin. Il deviendra La Marseillaise. -
Le 25 juillet 1792, le général prussien Charles-Guillaume-Ferdinand duc de Brunswick
adresse une proclamation au peuple de Paris. Il menace les Parisiens de lourdes représailles si la
famille royale est mal traitée. -
Le 9 août 1792, une commune insurrectionnelle est créée à Paris et le lendemain le palais des
Tuileries est pris d’assaut. Ces évènements sont fortement liés à la proclamation du 25 juillet dite
« Manifeste de Brunswick ». Cela marque la fin symbolique de la monarchie constitutionelle -
De septembre 1792 à mai 1793, les Brissotins sont au pouvoir.
-
Du 2 au 19 septembre 1792, des élections législatives ont lieu.
-
Ils font environ 1.300 morts à Paris selon l’historien Frédéric Bluche, dont MarieThérèse-Louise de Savoie Carignan, princesse de Lamballe. 67 Les dirigeants
les plus radicaux, comme Marat, utilisent cette violence à leur profit, pour des motifs politiques. (Le désordre justifie une action forte de l’État…) -
Au début du mois de septembre, le climat est de plus en plus violent, en particulier à
Paris. Les Sans-culottes enfiévrés, trouvent la justice trop clémente. Du 3 au 6 septembre 1792,
devenus « massacreurs » ou « septembriseurs » ils forcent l’entrée des prisons parisiennes et
massacrent les nobles et les ecclésiastiques qu’ils y trouvent. Ce sont les massacres de
septembre, Ils font environ 1.300 morts à Paris -
Le 20 septembre 1792, les troupes françaises commandées par les généraux FrançoisChristophe Kellermann 68 et Charles-François Dumouriez 69 (47.000 hommes peu entraînés),
remportent la victoire de Valmy, dans la Marne sur les forces coalisées (Prusse, Saint-Empire,
émigrés soit 34.000 hommes) commandées par le général Charles-Guillaume Ferdinand de
Brunswick. Le « miracle de Valmy » bloque la progression des coalisés vers Paris. -
Assurée par la victoire, de la sauvegarde du pays, la Convention proclame en effet
l’abolition de la royauté, le 21 septembre 1792. -
Le 25 septembre 1792, la Première République est proclamée. Ce nouveau régime est aussi appelé « Convention nationale » ou plus simplement « Convention ».
Les députés de la Convention ne sont pas d’accord entre eux. Deux groupes vont s’affronter dans une lutte politique sans merci : les Brissotins et les Montagnards. -
Le 20 novembre 1792, une armoire forte est découverte dans l’un des murs des appartements
du roi au palais des Tuileries. Des documents s’y trouvent et prouvent les relations entre le roi et les
émigrés mais aussi les puissances étrangères. -
Les députés vont alors inculper le roi devenu « Louis Capet ». Le 3 décembre 1792,
Maximilien de Robespierre fait un discours enflammé dans lequel il déclare : « Louis doit
mourir parce qu’il faut que la patrie vive. ». Le 19 janvier 1793, 380 députés votent la mort
immédiate du roi contre 310 qui veulent un sursis. -
Le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné sur la place de la Révolution, 75 à 10 h 22.
-
Les défaites militaires du printemps 1793 vont amener la chute des Brissotins. Leurs
chefs sont arrêtés le 2 juin 1793. -
Le 5 septembre 1793, la Terreur est officiellement décrétée. L’assemblée met « la Terreur à
l’ordre du jour. » Le 17, la loi des suspects est votée. Elle a été proposée par le Comité de législation.
Elle permet d’arrêter ceux qui « n’ayant rien fait contre la Liberté, n’ont rien fait pour elle. ». Une
large partie du pays peut donc être suspecte. La Terreur est donc une mise en application de la théorie
du complot. -
À partir de juillet 1793, les Montagnards disposent du pouvoir et établissent un
gouvernement révolutionnaire dirigé par un groupe d’une dizaine de membres élus par la
Convention : le Comité de salut public. -
Du 5 septembre 1793 au 28 juillet 1794, la Terreur a entrainé l’arrestation de 500.000
personne et l’assassinat d’environ 40.000 (hors Vendée) sur l’ensemble du territoire français.
De véritables massacres sont effectués. Jean-Baptiste Carrier à Nantes fait noyer dans la
Loire (La « baignoire nationale ») des milliers de suspects dont de nombreux prêtres
réfractaires entre novembre 1793 et février 1794. -
Le 10 octobre 1793, la constitution de l’an I est suspendue.
Ce dispositif doit permettre de faire face aux menaces intérieures comme le soulèvement de
la Vendée et extérieures en menant une politique de guerre. Ce groupe est dominé par deux fortes
personnalités : Louis Antoine de Saint-Just et Maximilien de Robespierre. -
La contre-révolution est partout en raison de la loi des suspects et du zèle des
membres du Comité de salut public. Saint-Just (il a alors 27 ans) explique le 10 octobre 1793 à la
tribune de l’assemblée : « Il n’y a point de prospérité à espérer tant que le dernier ennemi de la
liberté respirera. Vous avez à punir non seulement les traitres, mais les indifférents mêmes : vous
avez à punir quiconque est passif dans la République et ne fait rien pour elle… » -
Le général Lazare Carnot, membre du comité, assure la réorganisation de l’armée et les
victoires sont au rendez-vous. L’insurrection vendéenne est écrasée avec une violence propre aux
guerres civiles et aux frontières des batailles sont gagnées, à Wattignies près de Maubeuge ou à
Toulon où un très jeune capitaine issu de l’arme de l’artillerie et d’origine corse va réussir à déloger
les Anglais : Napoléon Bonaparte. -
Il est passé directement du grade de capitaine à celui de général après le siège de Toulon. Le siège s’achève le 16 décembre 1793 et Bonaparte est
nommé général de brigade le 22 décembre. -
Entre avril 1794 et le 9 thermidor, ce sont les mois de la « Grande Terreur ». 1.400
personnes sont guillotinées à Paris en juin et juillet soit plus qu’au cours de 14 mois précédents.
La loi du 10 juin 1794 simplifie la
procédure du tribunal révolutionnaire en supprimant l’audition des témoins. Il suffit d’évoquer une
« conspiration » pour envoyer des dizaines de malheureux à l’échafaud. -
Le décret du 27 germinal (17 avril 1794) supprime les tribunaux populaires et oriente tous les
suspects vers le tribunal révolutionnaire de Paris. Au tribunal révolutionnaire, les procès ne sont plus que de simples formalités. Les accusés
n’ont plus le droit à une défense et les jurés ne peuvent choisir qu’entre l’acquittement et la mort. A
la tête du tribunal se trouve un accusateur public redoutablement efficace : Antoine Fouquier-Tinville. -
Le 24 juin 1794, la victoire de Fleurus (entre Charleroi et Namur)
permet de battre les coalisés prussiens et autrichiens. Le prince prussien de Saxe-Cobourg va laisser
5.000 morts sur le terrain (sur un total de 70.000 soldats). -
Le 9 thermidor (28 juillet 1794) épouvantés par les excès de la Terreur, les adversaires
de Robespierre à la Convention parviennent à faire voter contre lui mais aussi contre SaintJust et contre Georges Auguste Couthon, un décret d’accusation. Le lendemain, les trois
hommes sont condamnés sans procès et guillotinés dans la foulée avec 18 autres amis politiques. -
Les victoires militaires obtenues par les armées françaises rendent rapidement la
Terreur sans objet. La décapitation de Robespierre et de ses comparses marque ainsi le terme
de l’une des périodes les plus sombres de notre histoire. -
Sur le plan politique, la Convention devient la Convention thermidorienne et la bourgeoisie revient progressivement au pouvoir.
Le 22 août 1795, la Convention adopte une nouvelle constitution : Le pouvoir législatif est confié à deux assemblées : le conseil des Anciens et le conseil des Cinq Cents. L’exécutif est composé de cinq Directeurs : Paul Barras, Louis-Marie de la Révellière-Lepeaux, Jean François Reubell, Lazare Carnot et Etienne-François Le Tourneur, le Directoire est née. -
Le 5 octobre 1795, les royalistes déclenchent une insurrection à Paris et prévoient
d’encercler le palais des Tuileries car c’est là que l’assemblée de la Convention siège. Cette insurrection est brisée par des troupes commandées
par un jeune général : Napoléon Bonaparte. Bonaparte a alors 26 ans et il est déjà général depuis
près de deux ans. Il fait mitrailler au canon les marches de l’Eglise Saint Roch. Près de 300
royalistes tombent alors. Cette responsabilité va le suivre toute sa vie. -
Le 9 novembre 1799 (18 brumaire de l’an VIII), Bonaparte tente et réussit un coup
d’État préparé par le Directeur Emmanuel-Joseph Sieyès. Ce coup d’État a pour objectif de réviser
la constitution du 5 fructidor de l’an III. C’est la fin du Directoire, le 11 novembre le Consulat est né. Le pouvoir exécutif est confié
à trois « consuls » : Napoléon Bonaparte premier consul, Emmanuel-Joseph Sieyès est deuxième
consul et Roger Ducos est troisième consul. -
Le pouvoir législatif est représenté par trois assemblées :
- Le Tribunat (qui discute les lois dans les voter) – 100 membres
- Le Corps législatif (qui adopte ou rejette les lois) – 300 membres
- Le Sénat qui vérifie la constitutionnalité des lois – Entre 59 et 148 membres, cela dépend des
nominations.
Découper ainsi le pouvoir législatif en trois, permet de séparer la discussion de la
décision et donc d’en réduire l’importance. En dernier ressort, le Premier consul décide. -
18 janvier 1800 : Création de la Banque de France.
2 novembre 1802 : Création d'un cadastre.
4 avril 1803 : établissement d’un nouvel étalon monétaire : le franc. Il reste en service jusqu'en 1926 (Il est alors remplacé par le franc « Poincaré »)
Les grandes réformes consulaires suscitent l'admiration de toute l'Europe et donnent une solide armature aux institutions essentielles de la France. Ils sont conservés jusqu'à aujourd'hui. -
La loi du 28 pluviose de l'an VIII (17 février 1800) conserve les cadres établis par la
Constituante (départements, arrondissements, communes) MAIS les fonctionnaires sont nommés et
responsables devant le pouvoir exécutif. Ils décident de tout. -
La loi du 27 Ventôse de l'an VIII (18 mars 1800) crée
27 cours d'appel qui remplacent les Parlements de l'Ancien
Régime. À Paris, un Tribunal de Cassation unique est rétabli. À l'exception des juges de paix dans
les cantons, TOUS les magistrats sont nommés par le Premier Consul. -
- La religion catholique n'est plus religion d'État mais religion de la majorité des Français et du Premier Consul
- Les biens du Clergé vendus pendant la Révolution ne sont pas restitués
- Les évêques et les prêtres sont payés par l'État. Le texte est signé le 15 juillet 1801 par le secrétaire d’Etat du Saint Siège, Hercule Consalvi et Joseph Bonaparte au nom de la France
- Le souci de Bonaparte de tout organiser, le fait uniformiser le culte protestant et l'exercice de la religion juive.
-
Les 25 mars 1802, le Royaume-Uni signe la paix d’Amiens avec la France, l’Espagne
et la république Batave. Ce traité est signé par Joseph Bonaparte et le général Charles Mann Lord
Brome, marquis de Cornwallis.L’Europe est enfin en paix mais cela ne va pas durer. Dès 1804, les Britanniques veulent à
nouveau la guerre. William Pitt le jeune redevient premier ministre le 10 mai 1804. Il ne veut pas
d’une France trop puissante en Europe. -
Soucieux avant tout de former des fonctionnaires et des officiers, Bonaparte organise un enseignement à base de français, latin, grec ancien, mathématique et de sciences dans un cadre nouveau : le lycée.
Les horaires sont fixés quart d'heure par quart d'heure.
Les élèves sont internes et soumis à une discipline militaire. Ils peuvent être punis de cachot et tous
les déplacements se font au son du tambour et sous la surveillance d'un officier. -
Crée le 19 mai 1802, elle est destinée à récompenser des services éminents. Cela forme un véritable
ordre hiérarchisé, une sorte de noblesse démocratique. Au nom des principes d'égalité, la Légion
d'honneur est vivement critiquée par les Assemblées qui voient là une résurrection des anciens ordres
monarchiques. C’est, il est vrai, une marque du caractère monarchique que Bonaparte est en train de
donner à tout le régime. -
Le plébiscite du 2 août 1802 organisé pour la constitution de l'an X pose la question suivante :
« Bonaparte sera-t-il Consul à Vie ? »
OUI : 3,6 millions de voix NON : 8.374 voix. -
La constitution de l'an X (1802) organise les pouvoirs politiques en France pendant l'époque appelée « consulat à vie » (1802-1804). Par rapport à la constitution de l'an VIII alors en vigueur, le Premier consul Napoléon Bonaparte y accroît considérablement ses pouvoirs aussi bien exécutifs que législatifs.
-
Cependant, Napoléon met en place un protectionnisme étroit, rachète
la Louisiane aux Espagnols en 1800 (La Louisiane avait été cédée aux Espagnols par la France en
1762, suite à la guerre de Sept Ans), avant de la revendre aux États-Unis le 3 mai 1803. Il fait aussi
reprendre en 1802 l’île de Saint Domingue (Haïti) qui se trouve au cœur du commerce du sucre et du
rhum qui est contrôlé par Londres. -
Les projets des quatre meilleurs juristes de leur temps sont discutés avec passion au Conseil d'État et au Tribunat aboutissent aux 2241 articles du code civil publié le 21 mars 1804.
Le véritable père du code est cependant Jean-Jacques Régis de Cambacérès, président du Conseil des
Cinq Cent puis ministre de la Justice et deuxième Consul.
C'est une réglementation des droits, des devoirs et des libertés. -
Le 4 mai 1804, un sénatus-consulte est promulgué par le Sénat. Il proclame le consul à vie,
empereur des Français sous le nom de Napoléon 1er. Le 18 mai 1804, une délégation de sénateurs
vient remettre le sénatus-consulte à Napoléon. Ce sénatus-consulte est aussi appelé « constitution de
l’an XII ». -
Ce texte curieux, aussi appelé « Constitution de l'An XII », établit l'Empire français sans abolir formellement la République !... Ce n'est que deux ans plus tard, en 1806, que les formes républicaines de l'État disparaîtront, en même temps que le calendrier révolutionnaire.
-
Un nouveau plébiscite demande aux Français d’accepter l’« hérédité de la dignité impériale. »,
cette dernière ayant déjà été préparée par le biais du senatus-consulte du 18 mai. Il se déroule au mois
de juin 1804. Les Français acceptent avec plus de 99,9 % d’approbations. Le chiffre s’explique par
la nostalgie de l’Ancien régime que cultive la majorité rurale du pays. -
Le 10 juillet 1804, l’aigle est adopté par décret comme emblème de l’empire. Il tient des traits
de foudre dans ses serres. -
Napoléon est sacré empereur dans la cathédrale Notre Dame de Paris le dimanche 2 décembre 1804 par le pape Pie VII. La cérémonie dure près de cinq
heures dans un froid glacial. -
Ainsi, face à la politique envahissante et expansionniste de la France, le gouvernement de
Henry Addington qui pourtant souhaitait la paix et avait accepté dans un premier temps la montée en
puissance de la France sur le continent, rompt les relations avec notre pays le 12 mai 1805 et monte
immédiatement une coalition. -
En août 1805, les Anglais ont réussi : la Russie, l’Autriche et le royaume de Naples entrent dans la 3e coalition. Le jeune empereur de Russie, Alexandre 1er est vaniteux, versatile et se laisse séduire. Pour les Anglais, l’affaire est très bonne : leurs alliés vont se battre contre les Français et eux en tireront les principaux bénéfices.
L’Espagne et la Prusse restent neutres. -
Le 20 octobre 1805 après une manœuvre de déception 88, l’empereur remporte la victoire de
Ulm.
89 Le général Mack capitule le 20 octobre 1805 (la veille de Trafalgar). -
Napoléon entre alors en Moravie, une région située à une centaine de kilomètres au nord de
Vienne pour y affronter les Austro-Russes. Le 2 décembre 1805 la bataille a lieu, près du plateau de
Pratzen, à proximité d’un village appelé d'Austerlitz. Cette bataille dite des trois empereurs (Alexandre Ier ; François II ; Napoléon Ier) est une victoire totale pour la France. Les Français déplorent 1.537 morts mais les Russes et les Autrichiens
ont perdu 16.000 morts et 11.000 prisonniers. -
François Ier demande à négocier. L'Autriche rompt avec l'Italie et l'Allemagne. Elle abandonne
à la France la Vénétie, la Dalmatie. Le traité de Presbourg signé le 26 décembre 1805 est dur et
Napoléon commet alors l'erreur qu'il avait évité au cours du Directoire lorsqu’il avait signé le
traité de Campo-Formio le 18 octobre 1797 : Ne pas ménager le vaincu. -
Le 12 juillet 1806, à Paris, le traité de la Confédération du Rhin est signé entre l’empereur
et les représentants de seize princes allemands qui quittent le Saint empire romain germanique
et entrent, comme États souverains dans cette nouvelle structure protégée par la France et qui
constitue pour elle un véritable glacis. Le 6 août 1806, l’empereur François II renonce à son titre
d’empereur du Saint Empire et devient François 1er d’Autriche. C’est la fin du Saint Empire, né en
962. -
La victoire d'Eylau est coûteuse. Napoléon, Murat, Davout, Ney, Soult, Augereau, Lannes
affrontent Bennigsen, Bagration, Barclay, Tolly à 20 kilomètres au sud-est de Königsberg en Prusse
orientale les 7 et 8 février 1807. La bataille est
finalement gagnée par les Français qui restent maîtres des lieux. Le bilan est lourd : plus de 5.000
morts et 24.000 blessés chez les Français et 8000 morts et 20.000 blessés chez les Russes.
Napoléon perd en particulier huit généraux dont quatre de division. -
Les traités de Tilsit, signés avec la Prusse et la Russie, mettent fin aux opérations militaires.
-
Près du village d'Essling implanté tout près de Vienne, de l’autre côté du
fleuve, l'armée française connaît une défaite. Le Danube n'est pas franchi. Une crue subite et les
furieuses contre-attaques des Autrichiens sont à l'origine de cela. Napoléon a mal anticipé les caprices
du fleuve.
Cette bataille est la première défaite dans un combat où l'empereur commandait en
personne. C'est un nouveau coup de tonnerre en Europe qui s'agite de plus en plus. À Paris, la
Bourse s'effondre. -
L'avenir de l'Empire se joue lors de la bataille suivante.
L'Empereur reçoit des renforts venus d'Italie, franchit le Danube dans la nuit de 4 au 5 juillet
1809 à la faveur d'un violent orage. Dans la foulée, il écrase l'armée de l'archiduc dans la plaine de
Wagram, à une dizaine de kilomètres au nord-est de Vienne les 5 et 6 juillet 1809. La victoire est
coûteuse mais l'Autriche demande un armistice. -
La paix de Vienne, signée le 14 octobre 1809 donne à la France Trieste et les Provinces
Illyriennes. L’Autriche est cependant encore amputée de territoires au profit du Tsar Alexandre, de
la Bavière et du grand-duché de Varsovie (Galicie). -
La Russie souffre du blocus continental 92 que la France tente d'imposer à l'Angleterre
car la Russie ne dispose pas d’une industrie manufacturière et ses ressources naturelles sont
plus sensibles au blocus. En décembre 1810, le Tsar décide de laisser entrer les produits britanniques
et d’interdire les produits français. Pour Napoléon, c’est une très mauvaise nouvelle : le blocus n’est
plus hermétique.