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Une prière pour la famille
Monseigneur André XXIII, Président de la Conférence des Évêques de France, invite toutes les paroisses du pays à célébrer une « prière pour la famille », composée d'un homme et d'une femme, et pour le droit des enfants à « bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère ». Il invite les élus à faire prévaloir leur « sens du bien commun de la société » sur « les requêtes particulières ». -
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Les cultes dominent le débat
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Une sénatrice EELV prône l'ouverture de la PMA
La sénatrice EELV Esther Benbassa dépose une proposition de loi visant à ouvrir la PMA aux couples de femmes. Elle explique : « Le cabinet de Christiane Taubira, qui était au courant de mon projet, m'a contactée pour me demander communication de ma proposition de loi. Ce que j'ai fait sans tarder. J'ai voulu agir au plus vite, précisément pour que la ministre puisse s'en inspirer ». -
Déclaration de Christiane Taubira
La Ministre de la Justice Christiane Taubira révèle au journal La Croix le contenu du texte préparé par le gouvernement et déclare : « Nous sommes [...] bien conscients de toutes les dimensions philosophiques et anthropologiques entourant le mariage. Mais nous estimons qu’elles ne peuvent venir percuter l’exigence d’égalité. C’est à cela, à cette exigence d’égalité, que nous satisfaisons avec ce projet de loi ». La Ministre annonce que ni la PMA ni la GPA ne feront partie du projet de loi. -
Un député PS se rebelle
Le député PS Bernard Roman adresse une lettre à Christiane Taubira, dans laquelle il affirme qu'il soutiendra tout amendement visant à ouvrir la PMA aux couples d'homosexuelles. -
Intervention du Cardinal Barbarin
L'archevêque de Lyon, le Cardinal Barbarin, déclare à propos du projet de loi (sur les ondes de la radio RCF) : « Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera ». -
J-M Ayrault : vers l'égalité
Lors des journées parlementaires socialistes de Dijon, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault annonce que le projet de loi sera adopté au premier semestre 2013. Il déclare : « La France est une république laïque qui garantit la liberté de conscience et le libre exercice des cultes, qui respecte les convictions religieuses et philosophiques, mais aucune ne peut s'imposer à tous. Le mode de vie des Français ne peut être soumis à aucune spiritualité. Une nouvelle étape pour l'égalité est engagée ». -
Intervention de Benoit XVI
Le Pape Benoît XVI encourage les évêques français à "relever le
défi" posé par le projet de loi gouvernemental, car, selon lui, la famille est "menacée" par « une conception de la famille qui se révèle défectueuse ». Pour Benoît XVI, « […] défendre la vie et la famille dans la société n'est en rien rétrograde mais plutôt prophétique ». -
Francis Lebel : vers la polygamie ?
François Lebel, maire UMP du 8ème arrondissement de Paris, déclare : « […] dans une société qui n'a plus comme règle que l'hédonisme de chacun, les pires dérives sont non seulement possibles mais certaines ». Il craint que la « polygamie », « les mariages consanguins », « la pédophilie » et « l'inceste » ne soient finalement légalisés. Il annonce qu'il ne célébrera aucun mariage homosexuel. Pour lui, ce projet de loi, et la « controverse » qu'il engendre, est une manoeuvre de diversion. -
François Fillon condamne les propos homophobes
François Fillon condamne les propos de François Lebel sur Twitter : « [...]les propos de François Lebel sur le mariage homosexuel [...] n'ont pas leur place dans ce débat. Il faut un débat respectueux ». Sur France Inter, François Fillon appelle le gouvernement à « réfléchir à deux fois avant d'ouvrir ce débat » : « Dans le climat politique, social et économique qui est le nôtre, on va assister à la multiplication de ce genre d'arguments [...] des deux côtés. On va voir les Français se diviser». -
Copé condamne à son tour
Jean-François Copé annonce condamner « tous les comportements et les propos à caractère homophobe ». Il déclare qu'une « très grande majorité » des militants de l'UMP sont opposés au mariage homosexuel, mais que certains parlementaires y sont favorables : « J'ai à cœur, en tant que responsable de l'UMP, que cela ne déchire pas notre famille politique ». Pour lui, les « les vrais sujets aujourd'hui » sont les « réformes économiques et sociales ». -
Le PS condamne
De nombreuses personnalités socialistes condamnent les propos de François Lebel (Bertrand Delanoë, Najat Vallaud-Belkacem, etc). Lyne Cohen-Solal, adjointe au maire de Paris, déclare : « C’est avec dégoût que j’ai pris connaissance de l’éditorial signé par François Lebel dans le journal du 8ème arrondissement. Ces propos sont indignes d’un élu de notre République, 1er officier d’état civil d’un des vingt arrondissements de la Capitale de la patrie des droits de l'Homme ». -
Les protestants s'en mêlent
Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, estime que « Jusque dans les années 70, [le mariage] était un engagement, avec tout ce qui relève de la responsabilité à l’égard de l’autre, des enfants, avec une structure sociale. Tout cela a été gommé au nom de la grande fête libertaire soixante-huitarde. On a voulu faire du mariage une sorte de célébration du sentiment ». Pour lui, le mariage homosexuel est une « fausse bonne idée ». -
Intervention de l'Inter-LGBT
L'Inter-LGBT envoie une lettre à Jean-Marc Ayrault afin de le mettre en garde contre une loi qui « délaisserait la grande majorité des familles homoparentales, actuelles ou en devenir » : « Il ne peut s'agir d'en rester au symbole et de masquer le fond de la question des nouvelles familles par une nuée de confettis […] L'homoparentalité n'est qu'une des manifestations des mutations profondes de la société française en matière de famille. Elle met au jour l'obsolescence du droit français ». -
Ayrault : pas de PMA dans le projet de loi !
Jean-Marc Ayrault confirme que la PMA ne fera pas partie du projet de loi du gouvernement. Il renvoie la PMA à « une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille ». -
Défection à l'UMP
Le député UMP Lionel Luca annonce qu'il s'abstiendra lors du vote sur le projet de loi à l'Assemblée Nationale : « Dans un pays de droit comme la France, je ne vois pas pourquoi des gens différents seraient privés de certains d’entre eux. Certains pays ont déjà acté le mariage entre homosexuels et visiblement le soleil continue de s'y lever ». -
Bertinotti pour la PMA !
La Ministre de la Famille Dominique Bertinotti soutient B. Le Roux : « Il est normal qu'au travers des questions de parentalité qui sont posées, toutes les questions de la parentalité puissent être abordées, dont celle de la procréation médicalement assistée […] Je pense effectivement qu'il faut répondre à la diversité des situations familiales. Cette question de la procréation médicalement assistée doit trouver une réponse ». -
Rebellion à la tête du PS
Harlem Désir, qui vient juste de remporter les élections internes au PS (68 % des voix pour sa motion), soutient également Bruno Le Roux : « Le groupe socialiste apporte une contribution, ce n'est pas une contradiction ». Pour lui, le gouvernement est dans « l'initiative » et les parlementaires dans « l'enrichissement ». -
Rebellion au PS
Bruno Le Roux, chef du groupe PS à l'AN, confie qu'il souhaite voir déposer un amendement sur la PMA : « C'est une question dont on sait qu'elle sera sous-jacente pendant le débat sur le mariage. Autant la poser et pourquoi pas essayer de la résoudre au moment du débat sur le mariage pour tous […] Quel intérêt de vouloir scinder les choses ? Moi je pense qu'il vaut mieux avoir le débat en une fois ». Il souligne : « Il y a une vie parlementaire […] il y a une discussion à avoir avec le parlement -
Déclaration de la Fédération Protestante
Le Conseil de la Fédération protestante de France déclare s'opposer au projet de loi. « La question est fondamentalement sociale et collective. Elle relève de la façon dont une société se perçoit et se construit et des symboles dont elle marque le champ de son identité. Or sur ce point, il faut dire clairement que les distinctions opérées entre homosexualité et hétérosexualité, ne sont pas fondamentalement le reflet d’un moralisme désuet, mais relèvent d’une exigence profonde du corps social ». -
Le Grand Rabbin dit "non" !
Le grand Rabbin de France Gilles Bernheim remet un rapport de 25 pages à François Hollande et à Jean-Marc Ayrault dans lequel il déclare s'opposer au projet de loi. Il fait remarquer que : « Ce qui pose problème dans la loi envisagée, c'est le préjudice qu'elle causerait à l'ensemble de notre société au seul profit d'une infime minorité, une fois que l'on aurait brouillé de façon irréversible trois choses », à savoir les généalogies, le statut de l'enfant et les identités. -
L'examen du projet de loi est reporté
Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des Lois à l'AN, annonce que le projet de loi ne sera pas débattu en séance avant janvier 2013 (au lieu de décembre 2012) : « Le Parlement doit disposer du temps nécessaire pour étudier ce texte sereinement » et pour procéder aux auditions prévues par Erwann Binet, le rapporteur du texte. Le projet de loi sera examiné en Conseil des Ministres le 7 novembre (au lieu du 31 octobre). -
La CAF est contre !
Le CA de la CNAF rend un avis défavorable sur le projet de loi (11 voix contre, 8 pour, 12 abstentions). Parmi les raisons invoquées : disparition des termes « père » et « mère » dans le Code Civil, remise en cause de l'institution familiale, insuffisance de l'étude d'impact. Parmi les administrateurs favorables, on fait valoir que : « L'identité sexuelle d'une personne ne constitue jamais un critère pris en compte pour le versement des prestations familiales ». -
Christian Jacob : pas de dérapages !
Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale affirme : « La majorité du groupe est hostile au texte. Mais ce débat doit être mené sereinement, sur le fond, sans tomber dans la caricature. Il y aura d'autant moins de dérapages qu'on aura bien préparé le sujet ». Pour lui, il s'agit de ne pas retomber dans les mêmes travers que lors du débat sur le PACS. -
Hervé Mariton et la stratégie de l'UMP
Le député UMP Hervé Mariton, qui avec 2 collègues mènent ses propres auditions dans les sous-sols de l'Assemblée Nationale, décrypte la stratégie de son parti : « Sur le mariage, un sentiment généreux et compassionnel prévaut. Les gens se disent : autoriser le mariage aux homosexuels ne me retire rien. En revanche, quand on regarde les conséquences sur l'adoption, quand on dit que les mots père et mère vont être retirés du code civil, ça remue plus de monde ». -
Soumettre la question au peuple
Publication d'une tribune signée par 127 députés et sénateurs de l'entente parlementaire pour la famille (UMP, UDI, UDRC) dans laquelle ils appellent à une « réflexion dépassionnée » sur une « véritable question de société ». « Ceux qui disent que le projet de loi de «mariage pour tous» ne fait qu’accorder des droits nouveaux au nom de l’égalité, nous trompent. Ce texte bouleverse en profondeur notre société ». Ils réclament un référendum. -
"Jaurès avait raison"
36 parlementaires de droite réclament un référendum dans le magasine Valeurs Actuelles. IPour eux, le projet de loi « dénature » le mariage et « fragilise » la République : « Jaurès avait raison : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots. » C’est particulièrement vrai du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe ... Enrôler la liberté, l’égalité et la fraternité dans cette révolution ... c’est risquer de fragiliser le socle de notre pacte collectif". -
Fillon abrogera la loi
François Fillon annonce qu'en cas d'alternance, l'UMP abrogerait la loi sur le mariage gay. Valérie Pécresse ajoute qu'il faudra « démarier les couples homosexuels ». Jean François Copé affirme que si l'UMP remporte les prochaines élections, il n'appliquera pas la loi. Il réclame l'organisation d'États Généraux de la Famille. -
Position de l'archevêque de Paris
Pour André Vingt-Trois, le mariage homosexuel est une « supercherie » : « Ne pas reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société ». Par ailleurs, il est « le mariage de quelques uns imposé à tous ». Il considère que les élections présidentielles et législatives ne constituent pas un « blanc seing automatique », ce d'autant plus lorsqu'il s'agit de réformes qui « touchent très profondément les équilibres de notre société ». -
PS : L'Église n'est pas dans son rôle
David Assouline, le porte-parole du PS, estime que « L'Église n'est pas vraiment dans son rôle quand Mgr Vingt-Trois appelle à s'opposer à la volonté du législateur, d'autant qu'il s'agit du mariage civil dans la République laïque ». -
Intervention du Conseil français du culte musulman
Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, remarque : « Nous sommes opposés au mariage homosexuel non seulement parce que cette relation n’est pas conforme à la jurisprudence musulmane, en termes religieux, mais parce que nous considérons que le mariage est une institution qui a permis à l’humanité d’exister, grâce à cette relation entre ascendants et descendants, qui est la filiation ». -
Les associations de défense des droits des homosexuels se rebiffent !
SOS homophobie « appelle les parlementaires à résister aux instructions religieuses sur l’homosexualité ». L'association parle de « juste réforme » et tient à balayer les peurs d'une « décadence annoncée ». L'Association Des Familles Homoparentales fait valoir que l'Église « n’a aucune légitimité à s’immiscer dans l’organisation du mariage civil dont elle n’est ni l’organisatrice ni la garante » car « le mariage existait avant l’Eglise ». -
Vers un texte commun à tous les cultes ?
Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des Évêques de France, n'écarte pas la possibilité d'un texte commun à tous les cultes : « Nous aurions pu avoir le scénario d’une déclaration commune. Ce n’est pas à exclure dans le futur […] Cette convergence devrait interroger, et prouve qu'il ne s'agit pour personne de défendre ses propres intérêts ». Il ajoute que la problématique est plus « sociétale » que religieuse. -
Rapport du CFCM
Le Conseil Français du Culte Musulman publie un rapport de 5 pages dans lequel il réitère son opposition au projet de loi. « Ce pacte entre un homme et une femme crée une relation de filiation réelle et structurante non seulement de la relation de l’individu avec ses ascendants et ses descendants, mais également de sa relation avec les autres membres de la société". -
Adoption du projet de loi en Conseil des ministres
Christiane Taubira présente le projet de loi en Conseil des Ministres. Il est adopté sous le nom officiel de « projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ». Christiane Taubira déclare au journal Ouest France que ce sera une « réforme de civilisation » : « J'en appelle au sens de l'égalité des Français. À cette valeur inscrite dans la devise de notre République. Nous y sommes tous sensibles. Et l'égalité, cela ne se postule pas simplement, elle se met en pratique". -
Déclaration de la ministre Dominique Bertinotti
La Ministre de la Famille Dominique Bertinotti déclare : « C'est une étape importante vers l'égalité des droits […] Le débat va se poursuivre au travers des auditions que vont mener les parlementaires. Toutes les opinions peuvent être entendues à condition que le débat reste de qualité ». Elle ajoute : « Vous savez, c'est une revendication très normative, pouvoir faire famille, entrer dans un cadre juridique, ça n'a rien d'une destruction mais au contraire, c'est une sécurisation juridique". -
Le mariage gay : un danger pour la nation (UMP)
Le sénateur UMP Serge Dassault déclare que le mariage homosexuel est un « danger pour la nation » : « A quoi ça rime ? [Il n']y a plus de renouvellement de la population. On veut un pays d'homos ? [Alors] dans dix ans [il n']y a plus personne, c'est stupide. Regardez dans l'Histoire, la Grèce, c'est une des raisons de sa décadence, sa décadence totale. C'est l'arrêt de la famille, c'est l'arrêt du développement des enfants, c'est l'arrêt de l'éducation, c'est un danger énorme". -
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Scientifisation du débat
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Un collectif de psychologues dit "non" au mariage gay !
Un collectif de psychologues, psychiatres, psychanalystes, philosophes, sociologues et juristes publie une tribune dans le journal Le Monde : « Tous les enfants du monde ont droit aux différences parentales sexuées, leur conférant ainsi une origine psychique fondatrice de leur individualité ». -
Début des auditions à l'AN
À partir du 8 novembre, la Commission des Lois procède à des auditions tous les jeudis. Elle reçoit des représentants de pays étrangers ayant déjà légalisé le mariage homosexuel, les responsables des cultes, des sociologues, des psychologues et des psychiatres, des juristes, des philosophes, des associations militantes, etc. -
Copé se mobilise
Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, déclare : « Je dis très clairement que j'appellerai sur ce sujet, si je suis élu président de l'UMP, à une mobilisation parce que j'ai demandé à François Hollande des états généraux de la Famille, que je ne les vois pas arriver, que cela est donc décidé sans aucune concertation et que le moment venu, j'appellerai à manifester ». -
François Hollande : un texte de liberté
Lors d'une conférence de presse, François Hollande annonce que le projet de loi qui sera examiné en janvier à l'Assemblée Nationale sera un « texte de liberté » et non pas un « texte de division ». « Il y a des moments dans la vie d'une nation, et c'est le rôle du président de la République, où nous devons faire des choix, traduire des évolutions de société, ça paraît périlleux et puis, à un moment, c'est accepté par tous, même par ceux qui avaient combattu le texte ». -
Première manifestation du collectif La Manif pour Tous
Première manifestation à Paris du collectif « La Manif pour Tous », opposée au mariage homosexuel (70 000 personnes selon la police, 200 000 selon les organisateurs). L'humoriste catholique Frigide Barjot est la tête de proue du mouvement, lequel se revendique « apolitique et aconfessionnel ». Le collectif réclame le retrait du texte et l'organisation d'États Généraux de la Famille, de la Filiation et des Droits de l'Enfant. L'Alliance Vita participe au cortège. -
Les inbtégristes de Civitas dans les rues
Manifestation à Paris de l'association catholique intégriste Civitas. -
François Hollande reconnaît la liberté de conscience des maires
Devant l'Association des Maires de France, François Hollande reconnaît la liberté de conscience des maires : « la loi s'applique pour tous dans le respect de la liberté de conscience ». Les maires pourront déléguer la célébration des mariages homosexuels à leurs adjoints. -
Couac présidentiel : Hollande se rétracte
François Hollande reçoit une délégation de l'Inter-LGBT, qui s'était déclarée « scandalisée » par la déclaration du Président sur la liberté de conscience des maires. François Hollande annonce qu'il revient sur la liberté de conscience des maires et admet que l'expression n'était pas « appropriée » : « La loi doit s'appliquer partout, dans toutes les communes ». -
Les députés PS se mobilisent pour la PMA
100 députés socialistes signent une tribune (« Engagés pour l'égalité des droits ») dans le journal Mediapart et se positionnent en faveur de l'ouverture de la PMA à toutes les femmes : « Les femmes qui souhaitent avoir un enfant sans connaître son père biologique le peuvent depuis longtemps. La question de l’assistance médicale à la procréation se pose en ces termes. Faut-il ne rien changer ... ? Nous ne le pensons pas". -
Mariage gay et terrorisme ?
Le député UMP Nicolas Dhuicq dresse un parallèle entre le projet de loi sur le mariage homosexuel et le terrorisme : « Vous me permettrez de considérer que souvent le terroriste a un défaut : il n’a jamais rencontré l’autorité paternelle le plus souvent. Il n’a jamais eu de rapport avec les limites et avec le cadre parental. Il n’a jamais eu cette possibilité de savoir ce qui est faisable ou non faisable, ce qui est bien ou mal ». -
L'enfant, un simple produit de consommation ?
Marc Le Fur, député UMP, déclare que légaliser l'adoption pour les couples homosexuels équivaudrait à dire que « l'enfant est simplement un produit de consommation ». Il condamne l'attitude du gouvernement, qui entend « imposer par la force » son projet de loi. -
Le député PRG Alain Tourret accuse les cultes de lobbyisme
Lors de l'audition des cultes à l'Assemblée Nationale, le député PRG Alain Tourret s'en prend aux religions, qu'il assimile à des « lobbies » : « M. le Cardinal, je vois qu'actuellement, vous lancez vos troupes, vous lancez vos évêques, vous allez lancer vos catholiques – s'il en reste. Jusqu'où allez-vous aller ? Ne croyez-vous pas qu'on doit simplement rester dans le cadre de cette discussion ...et laisser aux élus que nous sommes le soin de décider ?". -
L'UMP manifestera
Jean François Copé, Président de l'UMP, annonce que son parti manifestera le 13 janvier à Paris : « Pour faire entendre la voix des Français que François Hollande refuse d'écouter, nous serons le 13 janvier à Paris, pour une manifestation nationale … Le sectarisme et le mépris de la gauche, ça suffit ! ». -
Le PS appelle à manifester
David Assouline, porte-parole du PS, appelle « à participer massivement » à la manifestation du 16 décembre, organisée par l'Inter-LGBT : « Le PS soutient l'initiative des organisateurs de la manifestation du 16 décembre pour le droit au mariage pour tous et la procréation médicale assistée et appelle y à participer massivement […] Alors que tous les conservatismes se coalisent pour s'opposer à ce nouveau droit, les socialistes sont fiers de porter cette réforme et appellent à se rassembler". -
Manifestations anti-mariage gay en province
Le collectif La Manif pour Tous organise des manifestations dans 5 villes de province (Reims, Lille, Le Mans, Nancy, Bordeaux). -
Le PS lance une pétition
Le PS lance une pétition en faveur du mariage homosexuel, de l'adoption et de la PMA. Harlem Désire déclare : « C'est donc une pétition de rassemblement des Français autour d'une réforme d'égalité et de progrès, là où la droite ne sait que diviser et jouer sur les peur ». -
L'enseignement catholique appelle au débat dans les salles de classe
Eric de Labarre, Secrétaire Général à l'Enseignement Catholique, adresse une lettre aux 8500 chefs d'établissements catholiques pour leur demander de permettre le débat dans les salles de classe. Le Ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, estime que cet appel constitue une « faute ». -
Audition du défenseur des droits à l'AN
Audition par l'Assemblée Nationale du Défenseur des Droits, Dominique Baudis, lequel fait valoir que le projet comporte « de nombreuses incertitudes préjudiciables » aux enfants. Or, la France ayant signé la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, « l'intérêt supérieur de l'enfant » doit être une « considération primordiale ». -
François Hollande dit "non" à la PMA
Lors d'une conférence de presse, François Hollande reste ambigu sur le sujet de la PMA : « Si j'avais été favorable, je l'aurais fait intégrer dans le projet de loi. À ce stade, j'ai considéré que c'était le mariage et l'adoption. Mais si le Parlement – et je crois qu'il y aura des propositions d'amendements – décide d'aller dans le sens de la procréation médicale assistée, le parlement est souverain ». -
Badinter pour la GPA
Elisabeth Badinter plaide en faveur de l'adoption de la GPA lors de son audition par l'Assemblée Nationale : « Encadrer la possibilité de porter un enfant pour d'autres me semble ouvrir la porte à quelque chose d'acceptable, je dirais même peut-être de souhaitable ». -
Les pro-mariage gay défilent en province
Manifestations pro-mariage homosexuel dans plusieurs villes de province. -
Manifestation pro-mariage gay à Paris
Manifestation pro-mariage homosexuel à Paris (60 000 manifestants dans la rue selon la police, 150 000 selon les organisateurs). Parmi les personnalités présentes : Harlem Désir, Bertrand Delanoë, Cécile Duflot, Roselyne Bachelot, Pierre Berger, Jean-Luc Mélenchon. -
Le PS dépose un amendement sur la PMA
Les députés PS adoptent un amendement ouvrant la PMA aux couples de femmes mariées (126 voix pour, 61 contre, 1 abstention). Fortes tensions internes. -
Scission dans les rangs du PS : la PMA, pour ou contre ?
Dans une tribune publiée dans Le Monde, 27 députés socialistes se déclarent hostiles à l'amendement sur la PMA adopté par le groupe PS la veille. -
Intervention de Benoît XVI
Le Pape Benoît XVI reprend les arguments du Grand Rabbin de France lors de son discours devant la curie romaine. -
L'Église de France n'appelle pas à manifester
André Vingt-Trois souligne que l'Église de France n'appelle pas à manifester. « Je ne suis pas un acteur politique, je ne suis pas un organisateur de manifestations, je donne des points de repère, ce n'est pas moi qui organise l'action publique ». Il ajoute : « J'ai appelé les gens à se manifester, j'ai mis en branle un mouvement. C'est à chacun de choisir les moyens de se manifester ». -
Les français veulent un référendum
Publication d'un sondage Ifop-Valeurs Actuelles : 69 % des français sont favorables à la tenue d'un référendum. -
Ayrault annonce un projet de loi sur la famille
Jean-Marc Ayrault annonce qu'un projet de loi sur la famille et la filiation sera discuté en Conseil des Ministres en mars. -
Le ministre Vincent Peillon appelle les recteurs à la vigilance
Le Ministre de l'Éducation Vincent Peillon fait parvenir une lettre à tous les recteurs de France, qu'il appelle à « la plus grande vigilance » : « Il vous appartient en effet de veiller à ce que les débats qui traversent la société française ne se traduisent pas, dans les écoles et les établissements, par des phénomènes de rejet et de stigmatisation homophobes ». Pour lui, l'école ne doit pas être instrumentalisée. -
Marine Le Pen ne manifestera pas
Marine Le Pen annonce dans un communiqué ne pas vouloir participer « à ce qui est devenu une grossière tentative de récupération politicienne et d'enfumage sociétal de la part de l'UMP et du PS ». Elle déclare qu'elle ne participera pas à la manifestation du 13 janvier. -
Un lobby gay à la tête du FN ?
Le journal d'extrême droite Minute fait sa une sur le « lobby gay » au FN : « Les gays de la Marine ont la main sur l'appareil ». La présidente du FN serait entourée d'une « cour de cadres gays ». Dans cet article, un cadre FN qui désire rester anonyme regrette que « Les flamands roses sont en train de s’emparer du poulailler ». -
Confusion à la tête du FN
Le bureau politique du FN publie un communiqué : « le FN appelle ceux qui, élus, cadres, militants ou sympathisants, veulent exprimer leur opposition à ce projet de loi en participant à 'la manifestation pour tous' […] à retrouver sa délégation porte Maillot ». Cette motion a été proposée par Marine Le Pen elle-même. Cependant, pour elle, cette motion « n'est pas un appel à manifester » : « Ce texte appelle ceux qui veulent s'opposer au projet, à le faire à un point de rendez-vous donné ». -
Marine Le Pen dément les accusations du journal Minute
Marine Le Pen répond à Minute : « C'est bien mal me connaître […] c'est fixer les gens en fonction de leur orientation sexuelle ». Florian Phillipot la soutient : « Ce sont des analyses dignes des complotistes d’extrême droite de l’entre-deux-guerres". Il rejette la thèse d'un « FN écartelé » : « La position du FN sur le sujet est connue et on refuse de tomber dans les tentatives de diversion de François Hollande. J’étais à Forbach ce week-end et on m’a parlé de tout sauf de cela ». -
Ayrault : la PMA reportée à un projet de loi sur la famille
Jean-Marc Ayrault confirme sur Twitter que la PMA « figurera dans le projet de loi famille » qui sera présenté en mars. -
Le PS renonce à son amendement sur la PMA
Bruno Le Roux annonce que le PS renonce à son amendement sur l PMA. -
Le report de la PMA : de la poudre aux yeux ?
Le député UMP Phillipe Gosselin déclare à propos du retrait de l'amendement portant sur la PMA : « Elle est bien sur la table, la prochaine étape est la PMA et la suivante est la GPA. On ne va pas se laisser impressionner, ni démonter par ça. C'est de la poudre aux yeux, c'est un tour de passe-passe ». -
Bartolone : l'UMP va défiler aux côtés des ringards
Une centaine de députés UMP sont attendus à la manifestation du 13 janvier, soit environ la moitié du groupe. Claude Bartolone, le Président de l'Assemblée Nationale, se moque : « Ils vont manifester à côté de tout ce qu’il y a de plus ringard. Je leur souhaite bien du plaisir ». -
Fillon appelle Hollande à ne pas passer en force
François Fillon envoie une lettre à François Hollande, dans laquelle il l'invite à ne pas passer « en force ». Il annonce qu'il ne participera pas à la manifestation du 13 : « En tant qu’ancien Premier ministre, j’estime avoir un devoir de réserve vis-à-vis du principe même des manifestations ». -
Bruno Gollnisch manifestera le 13 janvier !
Le député européen FN Bruno Gollnisch qualifie le projet de loi « [d']infâme » : « Si on admet que le mariage n'est plus la pierre angulaire de notre civilisation, c'est une perversion totale … Les Français ont bien compris qu'on portait atteinte à une des bases de leur identité ». Il annonce qu'il conduira le cortège FN lors de la manifestation du 13 janvier aux côtés des députés Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard. -
Des députés PS déposent un amendement sur la PMA
12 députés PS désobéissent aux consignes du groupe et déposent un amendement sur la PMA. -
Les français désapprouvent les prises de position de l'Église
Publication dans Le Nouvel Observateur d'un sondage LH2 : 52 % des français désapprouvent les prises de position de l'Église Catholique. -
La Manif pour Tous : entre 340 000 et 800 000 personnes dans les rues
Le collectif La Manif pour tous organise une manifestation sur le Champ de Mars à Paris (340 000 manifestants selon la police, 800 000 selon les organisateurs). Xavier Bongibault, l'un des porte-parole du collectif La Manif pour Tous, compare François Hollande et Hitler. Les organisateurs demandent à être reçus par François Hollande. Une faction du mouvement commence à parler de « printemps français ». -
L'Élysée ne renoncera pas
L'Élysée publie un communiqué : « La manifestation, si l'on en croit les images et les chiffres qui doivent être confirmés, est consistante, elle exprime une sensibilité qui doit être respectée mais elle ne modifie pas la volonté du gouvernement d'avoir un débat au Parlement pour permettre le vote de la loi ». -
Les parlementaires de droite réclament un référendum : Taubira dit "non"
À l'initiative d'Henri Guaino, 115 parlementaires de droite profitent de l'occasion pour réclamer un référendum : « un bouleversement aussi profond des principes qui fondent la famille, la société et la civilisation ne peut être le fait de la loi ordinaire ». Le texte n'est signé ni par Copé ni par Fillon. Christiane Taubira répond que la constitution ne permet pas d'organiser un référendum. -
François Hollande : pas de référendum
François Hollande confirme qu'il ne peut y avoir de référendum sur un sujet de société. -
Fin de l'examen du projet de loi par la Commission des lois de l'AN
Fin de l'examen du projet de loi par la Commission des lois de l'AN. Erwan Binnet, le rapporteur du projet de loi, coupe court aux craintes des députés UMP (sur la disparition des termes père et mère) en faisant adopter un amendement modifiant l'article 4 du projet de loi. Cet amendement prévoit que les dispositions du Code Civil s'appliquent « aux parents de même sexe lorsqu'elles font référence aux père et mère … aux aïeuls de même sexe lorsqu'elles font référence aux aïeul et aïeule », etc. -
L'Académie des sciences morales et politiques dit "non" au mariage gay
L'Académie des Sciences Morales et Politiques se déclare contre le mariage homosexuel au nom du droit à l'enfant et réclame que soit organisé un débat public. -
Jean-Louis Debré écarte la possibilité d'une censure par le Conseil constitutionnel
Jean-Louis Debré, Président du Conseil Constitutionnel, écarte une censure du projet de loi par les Sages : « le contour du mariage c'est au Parlement de le définir […] C'est de la compétence du Parlement, pas de la compétence du Conseil constitutionnel ». -
Le Comité national d'éthique s'auto-saisit de la question de la PMA
Le CCNE s'auto-saisit de la question de la PMA. -
L'UMP organise une convention sur la famille
L'UMP organise une Convention sur la Famille et lance sur son site internet une pétition réclamant l'organisation d'un référendum. -
François Hollande reçoit une délégation du collectif La Manif pour Tous
François Hollande reçoit une délégation du collectif La manif pour tous. Il annonce néanmoins qu'il ne fera aucune modification de fond quant au texte. Il annonce également qu'il va consulter le CCNE sur la PMA. -
Vers la légalisation de la GPA ?
Christiane Taubira fait parvenir une circulaire aux juridictions, leur demandant de délivrer «des certificats de nationalité française» aux enfants nés à l'étranger d'un père français et d'une mère porteuse. Ce faisant, la ministre ouvre la porte à la légalisation de la GPA, alors que le gouvernement n'a de cesse de répéter depuis plusieurs mois que la GPA ne fait pas partie du projet de loi et qu'elle ne sera pas légalisée. -
Seconde manifestation du collectif pro-mariage gay Agissons pour l'Égalité
Manifestation pro-mariage homosexuel organisée par l'Inter-LGBT et le collectif Agissons pour l'Égalité : 400 000 manifestants dans les rues selon les organisateurs, 125 000 selon la police. -
Début des débats à l'AN
Début des débats parlementaires : 5362 amendements déposés. Le projet de loi entre « dans le top 10 des textes objets du plus grand nombre d'amendements depuis 30 ans », le record étant détenu par la gauche avec 137 655 amendements déposés sur la loi relative à la privatisation de GDF en 2006 -
Le débat a assez duré, jugent les français
Selon un sondage YouGov publié par le HuffingtonPost, 72 % des français estiment que le débat a assez duré. -
Taubira : pas de GPA
Suite au tollé déclenché le 25 janvier par sa circulaire visant à faciliter la délivrance de certificats de nationalité française aux enfants nés de mère porteuse à l'étranger, Taubira réaffirme que la légalisation de la GPA n'est pas à l'ordre du jour : "Il n'y a pas la moindre modification de la position ni du président de la République ni du gouvernement. La GPA dans notre droit est interdite, ça ne fait pas débat". -
GPA : 2 députés UMP déposent un recours devant le Conseil d'État
Deux députés UMP, Guillaume Larrivé et Daniel Fasquelle, annoncent qu'ils vont saisir le Conseil d'Etat sur la circulaire Taubira pour cause "d'excès de pouvoir".
Qualifant cette circulaire de "scandaleuse", les deux élus se disent "convaincus" qu'elle "est aujourd'hui totalement illégale et contraire à l'ordre public, puisque, pour l'instant, la gestation pour autrui est encore interdite en France". -
Couac ministériel sur la PMA
Dominique Bertinotti réaffirme que la PMA fera partie d'un projet de loi sur la famille qui sera présenté en Conseil des Ministres avant la fin de l'année 2013. Jean-Marc Ayrault corrige sa ministre : « Elle ne peut pas dire cela dans la mesure où elle ne connaît pas la date de réponse du Comité national d'éthique ». Il annonce que le gouvernement attendra l'avis des sages du CCNE avant d'éventuellement inclure la PMA dans une loi sur la famille. -
Le report de la PMA : un déni de démocratie ?
Erwann Binet, rapporteur du projet de loi à l'Assemblée Nationale, s'emporte sur Twitter : « Soumettre a priori la décision du Parlement à un avis inconnu du comité d'éthique est un déni de démocratie ». -
Avis mitigé du Conseil d'État
La presse rend public une partie de l'avis rendu par le Conseil d'État en octobre. L'insitution ne s'oppose pas à l'adoption du projet de loi mais émet des réserves. Le Conseil d'État souligne le risque de sanctions pénales qu'encourrent dans leurs pays les couples étrangers de même sexe mariés en France. Il souligne aussi la pauvreté de l'étude d'impact. -
Fin des débats à l'AN
C’est la fin des débats parlementaires : 108 heures de débats réparties sur 24 séances. A ce titre, le projet de loi se classe à la septième place des textes de loi les plus longuement débattus de la Vème République. -
La loi est adoptée par l'AN
La loi est adoptée avec 329 voix pour, 229 voix contre et 10 abstentions. -
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Radicalisation
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Naissance du mouvement Le Printemps Français
Le nom de domaine "printempsfrancais.com" est déposé par Béatrice Bourges, porte-parole du collectif La Manif pour Tous et présidente du Collectif pour l'Enfant. -
Le CESE et la pétition anti-mariage
Le Conseil économique, social et environnemental déclare irrecevable sur le fond la pétition déposée par les opposants au mariage homosexuel (plus de 700 000 signatures). -
La pétition anti-mariage gay irrecevable sur le fond
Le CESE, qui a reçu une pétition signée par plus de 700 000 opposants au mariage gay, déclare la pétition irrecevable sur le fond. -
Le collectif La Manif pour Tous ne représente rien (PS)
Le rapporteur socialiste de la loi dite Taubira au Sénat, Jean-Pierre Michel, refuse d'auditionner le collectif La manif Pour Tous, qui « ne représente rien ». -
La préfecture de police de Paris fait barrage à La Manif pour Tous
La Préfecture de Police de Paris publie un communiqué dans lequel elle annonce refuser l'accès des Champs-Elysées au collectif La Manif Pour Tous, et ce « pour des raisons impérieuses d'ordre public ». Le collectif dénonce un « déni de démocratie ». -
Un collectif de juristes dit "non" au mariage gay
170 juristes et historiens du droit adressent une lettre aux sénateurs afin de leur faire part de leurs réserves sur le projet de loi et « créer un électrochoc », de « créer une faille dans le mur idéologique sur lequel nous avons l'impression de voir les arguments glisser ... En l'état, ce texte invite à aller fabriquer les enfants à l'étranger, ce qui est déjà inacceptable, en attendant de dénoncer l'injustice de la sélection par l'argent pour organiser le marché des enfants en France". -
Le bras de fer avec la préfecture de police se poursuit
Le Préfet de Police de Paris prend un arrêté interdisant le collectif La Manif pour Tous de défiler sur les Champs-Élysées le 24 mars : « La proximité géographique de plusieurs institutions sensibles exclut la tenue de toute manifestation revendicative sur la place de l’Etoile, les Champs-Elysées et la place de la Concorde, a fortiori dans le cadre du niveau rouge renforcé du plan Vigipirate actuellement en vigueur ». Le collectif dénonce « une décision politique déguisée en mesure de police ». -
Adoption du texte par la Commission des lois du Sénat
Le texte est adopté avec 23 voix contre 21 par la Commission des Lois du Sénat. -
Taubira insultée
Des opposants au projet de loi saturent les lignes téléphoniques du Ministère de la Justice. Certains profèrent des insultes racistes à l'endroit de Christiane Taubira. -
Le consensus introuvable
Le collectif La Manif pour Tous cède et change d'itinéraire. Béatrice Bourges et Le Printemps Français refusent de se plier aux consignes de la Préfecture de Police et appellent les manifestants à apporter leurs tentes et à venir camper sur l'espace public -
Frigide Barjot cède
Le collectif La Manif pour Tous cède et adopte un nouvel itinéraire. Frigide Barjot admet que « avec les Champs, symbole de l'unité nationale, on avait mis la barre haut … Nous proposer de nous envoyer à Bastille ou à Nation est une injure. Nous ne sommes pas des syndicats réclamant une augmentation du pouvoir d'achat. Ces lieux sont associés aux manifestations sociales de gauche et à celles du collectif LGBT. Il faut arrêter de nous prendre pour des crétins ». -
Béatrice Bourges appelle à occuper les Champs-Élysées
Béatrice Bourges et le Printemps Français réitèrent leur appel à manifester sur les Champs-Elysées, appel repris également par le PCD, l'Action Française et des blogs et des sites catholiques intégristes (le Salon Beige notamment). Béatrice Bourges appelle les manifestants à amener leurs tentes et à « camper sur l’espace public ». Elle fait remarquer : « Quand on est méprisé, bafoué, émergent forcément des éléments qui ne sont pas contrôlables ». -
Du grabuges sur les Champs
La manifestation du collectif La Manif pour Tous rassemble 1,4 million de
personnes selon les organisateurs, 300 000 selon la police. Des débordements ont lieu sur les Champs-Élysées : les forces de police répliquent à coups de gaz lacrymogènes. Le mouvement se radicalise dans les jours qui suivent. -
Débordements sur les Champs-Élysées
Malgré les consignes du collectif, une centaine de manifestants tentent de forcer un barrage de police sur les Champs-Élysées. Les CRS les repoussent à coups de gaz lacrymogènes et procèdent à des dizaines d'interpellations. Christine Boutin fait un malaise. Boutin réclame la démission de Manuel Valls et du Préfet de Police. Frigide Barjot dénonce la violence « disproportionnée » des forces de police mais fait remarquer que « les familles gazées" ont pris des risques délibérément. -
Le Ministre Manuel Valls défend les forces de police
Le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls affirme que la manifestation a « échappé aux organisateurs eux-mêmes ». Il défend les forces de l'ordre, lesquelles se sont « comportées de manière républicaine avec beaucoup de sang-froid ». -
Nouvelle manifestation anti-mariage gay
Une nouvelle manifestation anti-mariage gay a lieu (300 000 manifestants selon la police, 1,4 million selon les organisateurs). Le collectif Le Printemps Français défie l'interdiction de défiler sur les Champs-Élysées. Les revendications s'élargissent aux domaines économiques et sociaux. Les organisateurs réclament d'être reçus par François Hollande. -
Le Printemps Français entre en résistance
Béatrice Bourges écrit sur Twitter : « Le printemps français s'est levé et il n'est pas prêt de s'arrêter ! ». Elle appelle les opposants entrer en « résistance ».
Le député UMP Phillipe Cochet écrit sur Twitter : « On savait que le gouvernement n'aimait pas la famille, mais de là à faire gazer les enfants en poussette ». François Copé, président de l'UMP, dénonce les violences policières contre les familles et les enfants. -
L'Élysée ne changera pas de cap
L'Élysée annonce ne pas vouloir changer de cap, même si le Président respecte la forte mobilisation des opposants. Il est exclu pour le moment que le Président rencontre les chefs de file du mouvement. -
Béatrice Bourges exclue de La Manif pour Tous
Béatrice Bourges est officiellement exclue du collectif La Manif pour Tous. Elle déclare : J'ai été la première à croire en Frigide, parce que j'aimais beaucoup sa façon de casser les codes. Mais en se désolidarisant de ces familles qui ont reçu des gaz lacrymogènes, en les traitant de skinheads, elle a lâché ses troupes. C'est impardonnable. Elle oublie que sans toutes ces associations, Frigide Barjot n'est plus personne ». -
Christine Boutin : ça va péter !
Christine Boutin met en garde François Hollande : « Ça va péter ! Si le président de la République ne nous propose pas des mesures fortes jeudi prochain ou symboliques – c’est-à-dire le retrait de ce texte [...], il n’y aura pas de poussettes cette fois-ci, et il n’y aura pas d’enfants. Ceux qui viendront, nous serons peut-être moins nombreux mais beaucoup plus déterminés ». -
Frigide Barjot : un État dictatorial
Frigide Barjot lance à Jean-Pierre Michel, sénateur PS : « Des gens ont été gazés hier, des enfants sont allés à l'hôpital, nous sommes dans un régime dictatorial Monsieur, et vous en êtes à la tête ! ». -
Enfants gazés : un amalgame scandaleux
À l'Assemblée Nationale, Manuel Valls répond à Phillipe Cochet, qui l'interpelle sur la réaction des forces de l'ordre : « Parler d'enfants gazés est tout le moins un douteux amalgame scandaleux que vous n'avez pas le droit de prononcer ici dans cet hémicycle ». -
Apparition publique des HOMMEN
La première intervention publique des Hommen devant la préfecture de police de Paris. Slogans marqués sur le torse, un petit groupe d’homme demandait des excuses à la préfecture pour avoir gazé des enfants lors de la « manif pour tous » du dimanche 25 mars. -
Frigide Barjot met en garde le gouvernement
Frigide Barjot annonce : « Si demain soir, nous n’avons pas de paroles fortes et d’annonce que le président va suspendre le texte […] Le président de la République prend un risque majeur de débordements et, demain, de troubles graves ». -
L'UMP demande une enquête
L'Entente Parlementaire pour la Famille réclame une commission d'enquête sur les conditions du déroulement de la manifestation du 24 mars. -
Christine Boutin : nous passons à l'étape supérieure
Christine Boutin déclare : "Nous ne sommes pas entendus quand nous sommes des Bisounours alors nous passons à l'étape supérieure ». -
Hollande et Taubira hués et insultés
Christiane Taubira huée et insultée à sa sortie de l'Opéra de Lyon par 250 opposants au mariage homosexuel : « Casse toi, Taubira ! », « Nous sommes tous des enfants d'hétéros ! ». François Hollande est hué par quelques centaines de manifestants devant le siège de France Télévisions. -
Le PS s'inquiéte de la radicalisation du mouvement anti-mariage gay
Frédérique Espagnac, porte-parole du PS, s'inquiète de la « radicalisation » du mouvement anti-mariage homosexuel : « ils n'hésitent plus à opter pour une stratégie de la tension […] et à mener une guérilla contre les ministres […] Tout comme est inquiétante la dérive de la droite extrême sur Internet, qui n'hésite plus à s'en prendre au président de la République dans des termes injurieux ». -
"Ça va péter !"
Christine Boutin annonce que "ça va péter" si François Hollande ne retirepar le projet de loi. Béatrice Bourges, exclue du collectif La Manif pour Tous, appelle les opposants à se rallier au Printemps Français et à entrer en résistance. -
Début des débats au Sénat
Début des débats au Sénat.