-
Les femmes impériales comme Plotine (épouse de Trajan) sont honorées publiquement pour leur rôle moral auprès de l’empereur. Plotine influence notamment la politique éducative de l'Empire.
-
L'éducation féminine progresse dans les classes aisées.
-
L'impératrice Faustine l’Ancienne devient un modèle de vertu conjugale. Elle est déifiée après sa mort et devient le symbole du culte impérial féminin.
-
Faustine la Jeune, épouse de l'empereur Marc Aurèle, reçoit le titre de "Mater Castrorum" ("mère des camps"), signe d'une reconnaissance politique, suite à son implication dans la participation à la propagande impériale.
-
Les femmes libres obtiennent davantage de contrôle sur leurs biens après la mort de leur mari : le "Ius liberorum" ("droit des enfants") est élargi, il permet aux femmes de gérer seules leurs biens, de bénéficier d'avantages successoraux et d'un certain prestige social.
-
Julia Domna, épouse de l'empereur, est extrêmement influente : elle réunit des philosophes, conseille son mari sur la politique à suivre, administre le pouvoir en son absence... C'est le début de la "dynastie des femmes syriennes" de 193 à 235, périodes où différentes femmes syriennes ont exercé un pouvoir politique important au sein de l'Empire romain.
-
Julia Domna continue de gouverner en coulisses pendant le règne de son fils : son rôle politique est vu comme la figure de la "mère de l'empereur", c'est-à-dire qu'elle incarne la maternalité impériale, une figure protectrice de l’État et du peuple romain. Elle gagne ainsi une certaine présence publique au sein de l'Empire : son image est diffusée sur les monnaies, les statues et les inscriptions à travers l’Empire, comme symbole de stabilité et de continuité.
-
Les impératrices Julia Maesa, Julia Soaemias et Julia Mamaea (toutes trois des femmes syriennes de la même famille) contrôlent réellement le pouvoir. Elles exercent une autorité politique importante.
-
Période d'instabilité politique, économique, religieuse et sociale qui débute après la mort de l’empereur Alexandre Sévère (assassiné en 235) et se termine avec l’arrivée au pouvoir de Dioclétien en 284 (qui rétablit l’ordre et réforme l’Empire). Durant cette période, des femmes aristocrates financent les armées, les temples et les villes. Le pouvoir local féminin augmente alors dans les provinces.
-
L’empire se réforme et le culte impérial décline. Les femmes de cour (comme Prisca, épouse de Dioclétien) ont un rôle cérémoniel plus codifié : elles n’exercent plus directement le pouvoir, mais deviennent des figures rituelles, incarnant la majesté et la moralité du régime. Leur visibilité est désormais contrôlée, elles portent le titre d’Augusta qui met en avant leur participation sacrée au pouvoir, sans rôle administratif ou politique.
-
La christianisation légale mise en place par l'Édit de Milan (313) change le statut des femmes : désormais, il existe une valorisation de la chasteté, une apparition des premières "vierges consacrées" et des "patronnes chrétiennes" comme Hélène, la mère de Constantin.
-
Cet édit, mis en place par l'Empereur Constantin, symbolise la nécessité d'imposer la liberté de culte au sein de tout l'Empire romain, y compris à l'égard du christianisme, seul culte alors victime de persécutions.
-
Hélène, mère de Constantin, voyage en Palestine et fait construire des églises (Bethléem, Jérusalem) : elle devient un modèle de piété féminine.
-
Les lois chrétiennes régissent désormais l'Empire et restreignent le divorce et la polygamie. Le rôle de la femme se redéfinit dans un cadre religieux plus moraliste.
-
Avec cet édit (décrété par l'empereur Théodose Ier), le christianisme devient religion d'Etat. Désormais, les femmes jouent un rôle central dans les monastères et les cercles pieux : Sainte Mélanie l'Ancienne, Paula, Marcella. Elles ne gouvernent pas, mais leur influence morale et religieuse est reconnue dans tout l’Empire. Elles symbolisent le passage de la Rome impériale paganiste (= empereurs considérés comme des dieux vivants) à la Rome chrétienne.
-
Les femmes aristocratiques romaines jouent un rôle diplomatique et politique dans les dernières décennies de l’Empire d’Occident (ex : Galla Placidia, qui joue un rôle complexe étant donné qu'elle a été princesse, otage, épouse de roi barbare, impératrice et régente, incarnant ainsi la résilience du pouvoir romain au Ve siècle, dans un monde en plein effondrement).