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Chômeur diplômé de 26 ans devenu par la force des choses vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi s'asperge d'essence après la confiscation par la police de son étal de fruits et légumes. Son geste est considéré comme l'élément déclencheur des soulèvements, qui éclatent dès le lendemain à Sidi Bouzid.
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Un millier de jeunes diplômés au chômage manifestent à Tunis et sont dispersés à coups de matraque. Des témoins font état de dizaines de blessés.
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Mohamed Bouazizi, dont l'immolation par le feu à Sidi Bouzid a déclenché une vague de protestation dans tout le pays, décède des suites de ses brûlures.
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Plusieurs milliers d'avocats se sont mis en grève pour dénoncer la répression policière, tandis que les manifestations contre la pénurie d'emplois qualifiés et les entraves aux libertés publiques se poursuivent.
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Après des semaines de silence, le Premier ministre François Fillon dénonce "l'utilisation disproportionnée de la violence", sous la pression des bilans humains qui ne cessent de s'aggraver et des critiques de l'oppostion. Jusque là, le gouvernement français maintenait sa ligne de modération, parfois assortie d'une appréciation positive sur les 23 ans de pouvoir du président tunisien.
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Face à des médias muselés par le pouvoir, Internet est devenu le seul refuge de la liberté d'expression. Et même si les sites d'information et de partage vidéo sont censurés, les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ou les blogs collectifs et indépendants comme nawaat.org permettent de relayer les revendications du peuple tunisien.
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C'est dans la principale ville du centre que les émeutes et la répression ont été les plus violentes. La situation relève du "chaos" selon un syndicaliste, qui évoque des tirs de snipers, des pillages et des exactions commises par des policiers en civil. Une version corroborée par d'autres témoins.
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Dans un but d'apaisement, le président Ben Ali promet qu'il n'ira pas au-delà de son mandat en 2014, annonce le limogeage du gouvernement et la tenue d'élections législatives anticipées dans les six mois. Il promet aussi la liberté totale d'information et d'accès à Internet
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Lors d’une brève allocution télévisée, le Premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi annonce dans la soirée qu’il va assurer l'intérim de la présidence, le président Ben Ali étant, selon lui, "temporairement dans l'incapacité d'exercer ses fonctions". En fait, le dictateur s'est enfuit vers l'Arabie saoudite.
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Des milliers de personnes descendent dans les rues dans la journée, à Tunis et dans plusieurs villes, pour demander la démission du président. De violents heurts ont lieu dans la capitale entre des groupes de manifestants et des policiers anti-émeute. Des blindés de l'armée sont déployés devant le ministère de l'Intérieur, celui des Affaires étrangères et devant le siège de la télévision nationale.
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Un conseil interministériel réuni à l'Elysée a décidé dea surveiller les mouvements financiers autour des avoirs de la famille et de l’entourage de Ben Ali. François Baroin a même précisé que la famille du président déchu n'avait pas vocation à rester en France.
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La communauté tunisienne et franco-tunisienne a laissé éclater sa joie en manifestant dans plusieurs villes : 8.000 personnes se sont rassemblées à Paris, plus de 2.000 à Marseille et 800 à Lyon, mais également à Lille, Toulouse, Nice, Strasbourg, Nantes...
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Dans la capitale déserte, l'armée tente, aux côtés de la population, de repousser les attaques des milices qui font régner la terreur depuis la fuite du président. Et le couvre-feu ne fait que compliquer les choses.
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Trois jours après la fuite précipitée de Ben Ali, la composition du gouvernement d'unité nationale a été annoncée par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi Six membres de l'ancien gouvernement sont reconduits et trois opposants intègrent le nouveau cabinet.
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Pour certains Tunisiens, voir partir Ben Ali n'a pas suffi. Il fallait aussi faire disparaître les symbôles mêmes de ce pouvoir absolu et notamment ce qui appartenait au clan de Leila Trabelsi, la Première dame, soupçonnée de s'être enfuie de Tunisie avec 1,5 tonne d'or. A Hammamet, une maison appartenant à la famille a été pillée.
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Sitôt nommés, ils se retirent: quatre ministres ont suspendu leur participation au gouvernement pour protester contre la présence de ministres issus du parti du président déchu Ben Ali.
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Michèle Alliot-Marie, vivement critiquée pour avoir offert la semaine dernière une coopération policière de la France à la Tunisie, a déclaré devant des députés regretter que ses propos aient été "mal compris".
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Six jours après la fuite de Ben Ali, les autorités ont annoncé la dissolution du comité central du parti présidentiel, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Pour son premier conseil, le nouveau gouvernement a consenti des gestes forts pour apaiser la colère: amnistie générale pour tous les prisonniers politiques et reconnaissance de l'ensemble des mouvements politiques.
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Une marche, partie de la région de Sidi Bouzid et baptisée "Caravane de la libération", est arrivée à Tunis pour demander la dissolution du gouvernement transitoire. Elle a traversé plusieurs villes dont Meknassy, Regueb, Saïda et Kairouan. Les "marcheurs" manifestent devant la résidence du Premier ministre, bien décidés à faire tomber le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, au service de l'ancien président Ben Ali pendant 11 ans.
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Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire sur les biens en France de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et de son entourage à la suite d'une plainte de trois ONG (Sherpa, Transparency International et Commission arabe des droits humains).
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Les manifestants, rassemblés sur la place de la Kasbah devant les bureaux du Premier ministre, se comptent par milliers. Ils exigent toujours la démission du gouvernement de transition. Des échauffourrées ont éclaté entre pro et anti-gouvernement
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Mohamed Ghannouchi, Premier ministre sortant, conserve la tête du gouvernement remanié où 12 ministères changent de titulaires, dont ceux de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères. La plupart des nouveaux entrants sont des technocrates et des personnalités indépendantes. Un gouvernement approuvé par la puissante centrale syndicale UGTT.
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Après 21 ans d’exil, Rached Ghannouchi, leader du mouvement islamiste "Ennahda", est rentré à Tunis où il a été accueilli en sauveur.
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Deux semaines après la chute de Ben Ali, le gouvernement transitoire reprend la main, en donnant un grand coup de balai dans les hautes sphères de l'administration et de la police, pilier du régime de l'ex-président.
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Depuis le 17 décembre 2010, les violences ont fait 234 morts et 510 blessés en Tunisie
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La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton est arrivée à Tunis pour apporter le soutien de l'Europe au processus de transition dans ce pays et évoquer les moyens d'endiguer le flux de clandestins tunisiens vers l'Europe. Ces derniers jours, des milliers de réfugiés ont débarqué sur l'île italienne de Lampedusa.
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Depuis sa nomination, la rue demandait son départ: le Premier du gouvernement de transition Mohamed Ghannouchi a démissionné de ses fonctions pour faciliter la tenue d'élections censées solder l'ère Zine ben Ali. Son remplaçant Béji Caïd Essebsi est réputé pour être un libéral. Agé de 84 ans, il a été un compagnon de route de Habib Bourguiba, le premier président de la Tunisie indépendante.
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La justice tunisienne a ordonné la remise en liberté d'une policière accusée d'avoir giflé un marchand des quatre saisons dont le suicide a déclenché la "révolution de jasmin" qui a renversé le président Zine ben Ali après 23 ans d'un règne sans partage. Mohamed Bouazizi s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid, après la saisie de son étal de fruits et légumes par la police municipale pour défaut de licence.
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Signe d'un malaise persistant en Tunisie quatre mois après le renversement du régime autoritaire du président Ben Ali, le gouvernement tunisien a décrété un couvre-feu nocturne à Tunis et dans sa banlieue après des "violences et pillages".
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Le cyberdissident Slim Amamou, très actif sous le régime Ben Ali et emprisonné pendant la "révolution du jasmin", a démissionné de son poste de secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports au sein du gouvernement tunisien de transition. Il l'a annoncé sur Twitter.
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Les premières élections de l'après-Ben Ali, initialement prévues le 24 juillet, sont reportées au 23 octobre, pour permettre au pays pionnier du "printemps arabe" d'organiser un scrutin libre et transparent,
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Le président déchu et Leïla Trabelsi étaient jugés par contumace pour pour vol et possession illégale de devises étrangères et de bijoux. Le couple est encore accusé dans plus de 90 dossiers, dont certains sont passibles de la peine de mort.