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Louis XVI est à la tête du pouvoir politique français et travaille de cœur avec le Parlement, ce dernier s'opposant fréquemment aux nombreuses réformes financières voulues par le Roi. Il connaît durant cette période de nombreuses évolutions dans l'étendue de son pouvoir qui diminue significativement dès les Etats-Généraux.
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Convoqués par Louis XVI, des représentants des trois ordres se rendent à Versailles pour conseiller le Roi. Les députés du Tiers-Etat sont parvenus à doubler leurs sièges durant l'assemblée, et sont pour la plupart acquis aux idées des Lumières.
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Les députés du Tiers-Etat proclament dans la salle du jeu de paumes une assemblée chargée de doter la France d'une constitution.
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La Constituante organise un corps de lois régissant l'activité religieuse en France : les curés se doivent désormais d'être élus par exemple.
Il est demandé aux prêcheurs de prêter serment à moins d'être considéré hors-la-loi, le Clergé se divise entre les jureurs (assermentés) et les réfractaires (insermentés). -
L'Assemblée supprime les privilèges de l'Aristocratie et du Clergé. Ce dernier ordre se voit également confisquer une grande partie de ses biens (terres des évêchés) qui sont redistribués et revendus. Le Clergé commence à se montrer agressif envers la Révolution.
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L'Assemblée publie la DDHC, la société de l'Ancien Régime est balayée par des idées nouvelles issues des Lumières. Le Roi est à la merci du peuple parisien après son installation aux Tuileries.
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Le Roi Louis XVI tente de fuir les Tuileries pour rejoindre les armées monarchiques qui assaillent la France. Il est capturé sur le trajet et est directement privé de ses prérogatives politiques : l'on commence à envisager un système républicain.
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Après la menace d'agression sur quiconque touchera au Roi de la part d'un général prussien, le peuple parisien s'effraie et attaque les Tuileries, domaine du Roi : Louis XVI est emprisonné et attend alors son jugement.
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Après la chute de la Monarchie, le pouvoir en France réside dans une assemblée constituée de trois groupes distincts : La Montagne (Gauche), la Plaine (Centre) et la Gironde (Droite libérale). Au départ celle-ci est dominée par les députés Girondins qui appliquent une politique économique libérale proche du modèle anglais.
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En même temps que la première victoire des troupes révolutionnaires à Valmy, la Convention décide d'éliminer le Droit à la Monarchie en France, créant alors la Première République.
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L'ancien monarque français est exécuté après un procès. Les Girondins et les Montagnards se seront affrontés politiquement pour savoir si Louis XVI méritait ou non un jugement. La Gironde parvint à gagner ce combat et le roi fut jugé.
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L'effort de guerre massif mené par la France donne un grand pouvoir au Comité de Salut Public qui supervisent toute la défense. Ces comités dirigés notamment par Robespierre et Saint-Just sévissent et éliminent leurs adversaires (Hébertistes, Indulgents de Danton). L'on parle alors de la formation d'un gouvernement révolutionnaire avec à sa tête les différents comités.
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Les Comités révolutionnaires dominent largement la Convention sans prendre sa place.
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La Convention déclare la guerre aux différentes monarchies européennes (Espagne, Angleterre, Autriche, Prusse...) pour défendre les idéaux révolutionnaires. Des difficultés militaires s'accumulent avec l'émigration des principaux cadres de l'armée française et la levée de 300 000 hommes échoue et amène à des révoltes.
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L'armée catholique et royale de Vendée menée par Cathelineau mène une guerre ouverte contre la Convention qui lance des réformes importantes pour juger et condamner les différents ennemis de l'intérieur. Le Comité de Salut Public est créé pour assurer la défense nationale.
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Durant tout l'été 1793, la Convention supporte de nombreuses pressions au sein même du territoire français : les sans-culottes forment des factions radicales (Enragés, Exagérés) et marchent fréquemment sur l'Assemblée pour appuyer leurs revendications politiques. Le 31 mai 1793, l'armée populaire parisienne encercle la Convention et arrête les députés Girondins pour les faire juger, ce qui provoque des insurrections fédéralistes à Lyon ou Marseille.
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La chute des députés Girondins voit naître une Convention globalement dominée par la Montagne.
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Le député Marat, connu dans tout Paris est assassiné par Charlotte Corday. Tous tentent de s'approprier son héritage au cours de différentes manoeuvres politiques. La Convention tente alors de contrôler les factions de radicaux en leur accordant des revendications.
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La Convention et les Comités envoient des soldats pour traquer les rebelles vendéens qui utilisent un système de guérilla pour affaiblir les troupes régulières de l'armée républicaine. Cette stratégie sans merci fait entre 160 000 et 200 000 morts dans le département.
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Robespierre appuie un projet de loi visant à augmenter le nombre de comparaisons devant des tribunaux révolutionnaires : la loi de prairial. 80% des jugés sont exécutés sommairement et cette mesure fera 1376 morts en très peu de temps. Elle effraie grandement l'opinion publique qui commence à critiquer la tyrannie du gouvernement révolutionnaire.
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Résultat d'une conspiration datant de l'été 1794, Robespierre est exécuté avec une bonne partie de ses fidèles : le gouvernement révolutionnaire s'éteint avec lui et la domination des comités sur Paris et la Convention n'est plus. Peu de temps après, de nombreux sans-culottes sont jugés et exécutés.
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La mise en place d'une nouvelle Constitution pour la France installe au pouvoir un nouveau régime : le Directoire.
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La Constitution d'octobre 1795 entraîne avec elle la formation d'un nouveau gouvernement : le Directoire. On constatera un balancement entre la gauche et la droite dans les élections de ce nouveau gouvernement qui partage équitablement les pouvoirs entre 5 directeurs et deux chambres de députés.
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Les royalistes puis les néo-jacobins sont élus légalement au pouvoir, cependant les républicains s'appuient sur l'armée pour rétablir un gouvernement centriste qui doit s'affirmer et se durcir pour garantir les intérêts de l’oligarchie qu'il favorise. L'utilisation intempestive de l'armée dans le domaine politique et national transforme des généraux comme Napoléon Bonaparte en figure centrale de la vie politique.