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Raymond Adolphe Séré de Rivières est né à Albi dans le Tarn. Il est le cadet d'une famille de quatre enfants, originaire du Languedoc.
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Étudiant à Paris, il est admis en 1833 à l'École militaire de Saint-Cyr, mais il fait le choix de ne pas y entrer, préférant poursuivre ses études de droit. Il entre à l'École polytechnique en 1835.
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Il sort de l'Ecole Polytechnique en 1837 avec le grade de sous-lieutenant. Il intègre alors l'École d'application de l'Artillerie et du Génie de Metz où il apprend les bases de la fortification permanente.
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En 1839, il rejoint le second régiment du Génie d'Arras où il perfectionnera ses connaissances. Il s'inspire des idées du Marquis de Montalembert.
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Il devint Lieutenant en 1841.
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En janvier 1843, il devint capitaine de deuxième classe.
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À ce poste, il fait preuve de capacités inhabituelles en matière de fortifications, art dont la maîtrise guidera sa carrière. À Toulon, son oeuvre comprend la caserne du Centre et le fort du Cap-Brun.
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Muté à Perpignan
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Muté à Castres
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Muté à Carcassonne
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Chevalier de la Légion d'honneur
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Chef de bataillon : Italie, Orléans, Paris-Nord, Nice
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Officier de la Légion d'Honneur
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Ordre Militaire de Savoie Campagne d’Italie (1860)
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Muté à Orléans
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Muté à Paris Nord
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Muté à Nice
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Muté à Metz
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Muté à Lyon
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En 1870, il parvient à contrôler l'insurrection urbaine à Lyon et à mettre la place en état de défense ; ces faits lui valent la promotion au grade de général de brigade en octobre.
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Commandant du génie : armée de Lyon (26 décembre)
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Légion d’honneur – Commandeur
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Trois mois plus tard, il est nommé commandant du génie du 24e Corps de l'armée de l'Est, sous les ordres du général Bourbaki, et il prend une large place dans la victoire d'Arcey, ce qui lui vaut la place de commandant du génie de l'Armée de l'Est. Quelques semaines plus tard, à la tête du génie du 2e Corps de l'armée de Versailles, il dirige les sièges des forts d'Issy, de Vanves et de Montrouge, qu'il enlève aux Fédérés en mai 1871.
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À l'automne 1871, Séré de Rivières est à la tête d'une campagne de reconnaissance de la défense de la France au niveau de la frontière italienne, et en 1872, il est chargé d'instruire comme rapporteur le procès de maréchal Bazaine (son rapport, rigoureux et accablant pour le maréchal, sera remis le 6 mars 1873).
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En juin 1873, il prend le poste de secrétaire du Comité de Défense. Opposé au général Frossard dans une querelle d'école, il a l'occasion d'exposer en détail sa conception de la réorganisation des frontières. Celle-ci est à la fois défensive et offensive, fixe et en mouvement. Appuyée sur un système de régions fortifiées linéaires, tendant à canaliser l'ennemi vers une ouverture où une armée restreinte l'attendrait, elle tient compte de l'évolution des armements et cherch
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En 1874, Séré de Rivières devient directeur du Service du Génie au ministère de la Guerre, chargé par le général du Barail de la construction d'une défense allant de Dunkerque à Nice et qui portera son nom. Son projet voit son programme de réalisation lancé dès le 17 juillet 1874, avec une loi votée à l'unanimité.
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Légion d’honneur – Grand officier
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Le général Séré de Rivières mène ainsi son programme jusqu'à son remplacement à la suite d'une cabale politique contre le service du Génie le 10 janvier 1880 par le général Cosseron de Villenoisy. Le général est révoqué essentiellement pour des raisons politiques : les républicains éliminent des postes de responsabilité les conservateurs et en particulier les militaires soutenus par le Maréchal de Mac Mahon (président de la république de 1873 à 1879).
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Raymond Adolphe Séré de Rivières repose aujourd'hui au cimetière du Père-Lachaise, sa modeste sépulture porte simplement l'épitaphe "Lapides clamabunt" : les pierres témoigneront.